La discipline "Escrime japonaise" comprend le iaido, le battodo et le kenjutsu.
Le iaido est centré sur l’action de dégainer le sabre et de frapper en un seul geste, en fonction de la situation.
Le battodo est l’art de la coupe. L’entraînement au battodo se fait sur des rabanes de paille ou sur des roseaux tressés.
Le kenjutsu est basé sur l’expérience et les techniques enseignés pour les champs de bataille.
L’Escrime Japonaise constitue la Voie interne de l’étude du sabre Japonais, basée sur la maîtrise de la respiration, la décontraction et la lenteur (le Kendo en constituant la Voies externe, plus basé au départ sur l’énergie physique et la vitesse). Elle regroupe en fait trois disciplines complémentaires : le Iaido, le Battodo et le Kenjutsu. Elle est rattachée à la Fédération Nationale de Battodo et Disciplines Associées (FNBDA), elle-même Ecole du Cercle International de Karate-do et Arts Martiaux Traditionnels (CIKAMT).
Le Iaido est né avec l’apparition du katana, porté sur la hanche, tranchant sur le dessus. Cette position permet de dégainer et couper dans le même mouvement. Réalisé en seul temps, cette forme s’est imposée pour devenir la norme dans l’ensemble du Japon à partir du 17ème siècle (voir un peu d’histoire). Le Iaido est donc constitué de kata (ou enchainements codifiés) qui racontent une histoire. Il se pratique seul, avec un sabre d’entrainement non-coupant, les coupes s’effectuant dans le vide. Les katas démarrent sabre au fourreau.
Afin que le Iaido ne devienne pas simplement une simple chorégraphie certes esthétique mais vide de sens, on vérifie que le geste de coupe demeure efficace et réaliste grâce au Battodo, l’art de la coupe au katana… Il s’inspire du duel au sabre. Il se rapproche du Iaido, l’adversaire est cette fois matérialisé par une paille de riz roulée. Il se pratique également à deux au bokken afin de matérialiser la situation. Cette discipline permet d’intégrer également la notion de distance.
Pour finir, la finalité des deux disciplines précédentes se pratiquant essentiellement seul, il convient d’ajouter une forme de travail à deux permettant une approche du moment juste dans le combat. Il s’agit du Kenjutsu, qui se pratique sous forme de kata à deux au bokken, sabres déjà dégainés.
Si on souhaite tester les assauts libres, il faut se tourner cette fois vers le Kendo qui sort de la forme codifiée et laisse tout un espace à l’adaptation en temps réel (mais avec un nombre limité d’attaques possibles).
Par ailleurs, de nombreux livres s’inscrivent dans la continuité de cet enseignement, dont vous pouvez consulter notre sélection en cliquant ici.